De gauche... et patriote ?
- Léo-Paul
- 25 juil. 2018
- 2 min de lecture

L'amour de la patrie, ou le sentiment d'appartenance, semble ne pas convaincre tout le monde, et peut même être un gros mot pour un militant de gauche ! N'est-ce pas un peu exagéré ?
J'aime la France. Son histoire, ses traditions, sa grande Révolution, ses quartiers populaires, son mélange de culture, ses campagnes, ses villes, sa culture... Je suis un patriote. De gauche. Ça a l'étrange effet de désorienter certains de mes camarades, "citoyens du monde avant tout". Mais il ne s'agit pas de faire de priorité dans son appartenance à un ou plusieurs tout. Il s'agit de se sentir y appartenir. Je me sens français et j'en suis fier.
Et pourtant, quelle drôle de notion que celle du patriotisme. Elle semble ne dépendre de que de l'endroit où chacun naît. Qu'importe, malgré toutes les choses à changer dans ce pays, il reste beau et c'est le mien. C'est le nôtre. J'entends souvent que patriotisme mène à nationalisme. C'est pourtant absurde. Aimer sa nation ne veut pas dire écraser les autres. Et être patriote en France, c'est aimer ce qu'est la France : un mélange de cultures et d'ethnies, si bien représenté dans cette équipé de Football qui fait notre fierté.
Car aujourd'hui est un moment tout choisi pour parler de patriotisme. L'équipe de France vient de gagner la Coupe du Monde de Football. Je ne suis pas un sportif, je ne suis pas fan de foot, je ne supporte aucun club. Et pourtant. La Coupe du Monde est un bel événement, car c'est un des rares moments où l'on sent son pays unifié. Chacun, malgré ses différences d'opinion et de mode de vie, s'unit à son compatriote pour supporter son équipe. Voir tout un peuple en liesse sur les Champs-Elysées, heureux et fier d'être ensemble et d'être français, c'est beau. Et c'est encourageant pour le vivre ensemble. Bien sûr, ça ne fait pas tout. Mais bouder son plaisir, pire : critiquer les effusions de joie, me paraît absurde. Se sentir appartenir à un tout, c'est d'abord être uni. Cela n'induit pas une opposition à l'autre, cela crée juste un rassemblement. Ce mot clé du discours de nos politiques, sorte de lubie si rarement atteinte.
Que ce soit dans la lutte contre le terrorisme et l'hommage aux victimes ou dans la joie de voir son équipe de Football triompher, le rassemblement est quelque chose qu'il faut savourer. On partage le même bonheur que son voisin, que l'on connaît ou non pour une seule bonne raison : nous faisons partie d'un tout qui, malgré ce que l'on pourra en dire, a participé à faire de nous ce que nous sommes par la mentalité, l'éducation ou le mode de vie : nous sommes des citoyens français.
Léo-Paul
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