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La journée des femmes

  • Angèle
  • 12 mars 2017
  • 3 min de lecture

Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes, et comme chaque année, cette journée est l'occasion de faire le bilan sur nos fameux droits. Mais qu'en est-il réellement ? Nombreuses sont les inégalités qui persistent encore, l'inégalité salariale, l'accès à l'éducation mais aussi la place des femmes en politique. De plus, en France, en période d'élection présidentielle et législative, les mouvements féministes tentent de placer au cœur du débat politique les revendications sur la condition féminine. A l'international, ce sont cinquante pays qui ont connu une mobilisation coordonnée par la Grève internationale des femmes, afin d'interpeler les politiques et l'opinion publique sur la nécessité de l'égalité des sexes.

Si la conquête de nouveaux droits a été l'objectif des premiers mouvements féministes, aujourd'hui, le but est plutôt la conservation et la bonne application des droits acquis. En effet, la loi Roudy, votée en France en 1983, ordonnait l'égalité salariale entre hommes et femmes. Cependant, un écart d'environ 25% est toujours présent, malgré la loi du 4 août 2014 sur l'égalité réelle entre hommes et femmes dans les sphères privées, professionnelle et publique. Ainsi, à Paris une manifestation à ce sujet a eu lieu à 15h40, heure à laquelle les femmes, par rapport aux hommes sur une journée type, arrêtent d'être payées et donc devraient s'arrêter de travailler. Cette manifestation fait écho à celle du 7 novembre 2016 par les Glorieuses. De plus, les femmes sont toujours plus touchées que les hommes par le chômage, l'emploi précaire ou à temps partiel. En effet, quatre salariés à temps partiels sur cinq sont des femmes. D'autre part, dans nombreux pays orientaux notamment, les filles ont encore un accès réduit voire inexistant à l'éducation, à la culture, à l'emploi, à la contraception, l’avortement. Enfin, peu importe le pays, le viol, les agressions et le harcèlement sexuel sont très majoritairement commis par un homme à l'encontre d'une femme. Ainsi, le mouvement international organisé par la Grève internationale des femmes défendent l’égalité, le respect et l’application des droits des femmes.

Cependant, dans le milieu politique et directionnel, les femmes sont aussi victimes d’inégalités. En effet, les femmes sont sous représentées au Parlement Européen, dans les débats télévisés et à la tête des entreprises : il n’y a qu’une seule femme PDG du CAC40 et aucune ne dirige de ministère régalien en France. La France arrive au 63è rang sur 193 pays pour le nombre de femmes députés avec 151 femmes sur 577 sièges, soit 26,2% selon l’Union interparlementaire. A l’international, c’est le Rwanda qui arrive en tête avec 63,80% de femmes députés, puis la Bolivie avec 53,10% et Cuba avec 48,90% (chambre unique ou basse). Cependant, 38 pays sur 193 ne présentent que 10% ou moins de femmes députés. La parité n’est donc qu’une exception. Mais il faut prendre en compte quelques facteurs : Dans certains pays, il existe des quotas réservés aux femmes parlementaires comme en Belgique avec une élection par liste paritaire ; les femmes occupent parfois des postes clés sans pouvoir activement prendre part au débat et à l’élaboration des lois ; enfin, elles sont très peu à diriger une assemblée. En France, l’Assemblée ou le Sénat n’ont jamais été présidé par une femme, contrairement à une cinquantaine de pays comme Israël ou le Botswana. En revanche, en France actuellement plusieurs femmes dirigent des commissions permanentes (quatre femmes et quatre hommes). Mais l’élection de femmes à l’Assemblée Nationale dépend des grands partis qui occupent une majorité de sièges. Il est donc impératif pour une femme qui souhaite se présenter dans une circonscription, d’être membre d’un des partis majoritaires. Il apparait donc nécessaire que le Ministère des Droits des Femmes soit maintenu et dispose de réels moyens afin d’agir.

Malgré la place que peut occuper une femme politique, son physique semble être le premier intérêt qui lui est porté. Tapez « femmes politiques » dans google : le premier lien rapporte le classement des 25 plus belles femmes politiques (merci ChillMag !). Pour la recherche « hommes politiques » le top des hommes politiques les plus canons arrive en 4è position sur le site BuzzFeed. De plus, les tenues des femmes politiques sont souvent largement source de polémiques et d’articles : trop court, trop coloré, trop démodé…

Ainsi, la cause féminine est au cœur des débats politiques notamment dans une période d’élection présidentielle et législative. Certes, la place des femmes dans la société a nettement évolué depuis le siècle dernier, mais la parité et l’égalité ne sont pas encore acquise totalement et partout. Au lendemain de l’élection de Trump, le droit à l’avortement est remis en cause aux Etats-Unis ; François Fillon, candidat à la présidentielle française, se dit contre l’avortement même s’il ne compte pas l’interdire. Dans nombreux pays, l’évolution de la condition des femmes stagne voire régresse. Alors, la lutte pour l’égalité est encore loin d’être finie…


 
 
 

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