Lettre ouverte
- Angèle Dequesne
- 13 nov. 2016
- 2 min de lecture
Le 11 Novembre, je me suis rendue à la mairie du 4è pour discourir à propos de l'Armistice.
Il y a cent ans, des soldats mourraient à Verdun. Il y a cent ans, la Première Guerre mondiale battait son plein.
Il y a un an, je prônais la paix et l'ataraxie. Il y a un an, un carnage bouleversait Paris.
Aujourd'hui, le Bataclan rouvre ses portes ; nous continuons de vivre mais nous n'oublions pas.
Avant-hier; nous célébrions le 98e anniversaire de l’Armistice de la Première Guerre Mondiale, aujourd’hui, la réouverture du Bataclan... L’armistice de 1918 représente non seulement la signature de la paix de Rethondes mais aussi la commémoration de tous les combats, et l’espoir que le conflit actuel est le dernier.
Il y a un siècle de cela, la Grande Guerre prenait fin : des hommes, des femmes, des jeunes sont morts pour leur patrie. Morts pour la France comme d’autres sont morts pour l’Allemagne, la Russie, l’Angleterre et tous les autres pays ; Ne les oublions pas. Morts pour des convictions. Car oui, ce sont les convictions qui dirigent nos pays ; regardons ces étudiants, qui en 1940, manifestaient pour célébrer l’Armistice, en refusant l’occupation et pour exercer la liberté qui leur était due.
Il y a un an de cela, le 13 Novembre, une nouvelle attaque frappait la France : alors même que des hommes, des femmes, des jeunes profitaient de la liberté, celle-là même pour qui on s’était battu au siècle dernier, à Paris, ville cosmopolite qui mélange français, allemands, russes, anglais et toutes autres nationalités, d’autres, par fanatisme, les ont tués. Aujourd’hui, le Bataclan rouvre ses portes : « On a voulu tout changer pour ne rien changer », a confié Jérôme Langlet dans une interview ; par ces quelques mots, le propriétaire de la salle de spectacle veut montrer que malgré cette tragédie sans nom, on s’efforce de continuer de vivre. Vivre, exister, profiter sont nos seules armes...
Ce 11 Novembre est donc l’occasion de célébrer nos morts, ceux de toutes les guerres, mais aussi de célébrer la permanence et l’actualité de nos convictions européennes : Paix, démocratie, tolérance et fraternité. L’Europe, c’est donc l’union libre de peuples qui s’accordent pour la paix, le respect des droits de l’homme et qui souhaitent porter les valeurs de liberté et de tolérance. Alors que le conflit actuel contre les extrémismes pousse, comme toutes les grandes crises, à un repli sur soi, à la méfiance et la haine de l’autre, osons dire « non » à la guerre, et « non » à ces réactions ! Prônons ce qui a façonné notre Europe - la paix, la quiétude et la solidarité - et refusons de nous soumettre à tout dogmatisme quel qu’il soit.
Les guerres sont profondément ancrées dans notre Histoire, que ce soit la Première Guerre Mondiale ou les attentats du 13 Novembre, elles nous ont marqués et ont sali notre désir de paix. Aucun acte terroriste n’altérera cette soif de liberté. Aussi, rendons hommage à tous ceux qui se battent, vivent et meurent pour un avenir libre dans la paix.
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