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Rencontre avec La Femme

  • Angèle
  • 29 juin 2016
  • 6 min de lecture

Groupe de rock new wave français né en 2010, La Femme sort en juin un nouveau single : « Où va le monde », on les retrouvera aussi en concert aux Rock en Seine le 27 août 2016. Rencontre autour d’un bol de cacahuètes. The drone en 2013 vous décrivait comme des « gamins » et des « petits cons », Konbini comme « un beau bordel », nous on dirait plutôt que vous êtes des météorites qui tournent autour de Vénus sur une planche de surf ! Et vous, comment vous décririez-vous ? - Un peu les trois à la fois ! Des gamins, des petits cons qui surfent autour de Vénus ! D’ailleurs pourquoi le surf ? - Parce que Biarritz ! Et qu’à Biarritz tout le monde surf ; même que le guitariste a passé l’option surf au bac ! Véridique. Pourquoi vous être nommé La Femme ? - Parce que la femme est un mystère… Comment en êtes-vous arrivés à la musique ? Et comment vous êtes-vous rencontrés ? - Noé (batteur) : Avec Sam (bassiste) on s’est rencontrés par nos parents parce qu’ils étaient potes, quand on avait cet âge là (geste à 1m50 du sol environ, rires). Sinon Sacha (guitariste) et Marlon (chanteur) se sont rencontrés au collège, enfin quand ils étaient comme ça (geste), et la chanteuse on l’a rencontrée sur My Space… Et le percu-zouave qui n’est pas là aujourd’hui j’étais au lycée avec lui ! C’est donc une grande bande de potes ! La musique, donc la batterie, je m’y suis mis à 17 ans, j’avais que ça à faire, alors j’en ai fait beaucoup… C’est quand j’ai arrêté le lycée que j’en ai vraiment fait. - Sam : Moi c’est quand j’ai commencé le lycée que j’ai commencé la musique. - Noé à Sam : Remarque on a commencé quand mon père nous a donné notre premier cours de guitare à 14 ans, sauf que maintenant ni toi ni moi ne fais de la guitare… Ahaha ! Marlon est passé par le conservatoire, il en a fait 6 ans et c’est lui qui a le niveau le plus élevé du groupe. Il a fait du piano, puis de la guitare (Sam : pour draguer !), puis il s’est remis au piano à fond pour le groupe. Clémence (chanteuse) a fait un peu de solfège, elle a les bases. Que pensez-vous du conservatoire ? - Noé : Moi mes parents m’avaient inscrit mais je n’y suis jamais allé… Sinon je pense que c’est bien d’avoir des bases de solfège, parce qu’à un moment quand tu arrives à un niveau un peu poussé tu te rends comptes que tu as besoin de savoir lire et comprendre les équivalences de notes, etc… - Sam : Ouais, ça permet d’apprendre plus rapidement. C’est comme pour un boulot, si tu as fait les études pour tu y arrives plus rapidement, sinon il y a un temps d’adaptation… Quoi que ça dépend des gens, il y en a qui sont super forts sans conservatoire et d’autres pas forts avec conservatoire ! Ils ont beaucoup de théorie, par contre ils ont besoin d’un temps d’adaptation pour jouer en groupe et composer, ou faire des trucs différents, parce que c’est très formaté… Les études ça formate ! Justement, comment composez-vous vos musiques ? - C’est essentiellement Marlon et Sacha, généralement c’est l’un ou l’autre qui sort une idée de son côté et on réunit tout ensuite. C’est d’abord la musique et ensuite les paroles. On essaye un truc avec un instrument, puis on en ajoute un autre, et un autre, et un autre ! Il y a beaucoup d’expérimentation. Les enregistrements c’est beaucoup d’essais et de tâtonnements, c’est pour ça qu’on met du temps à sortir un album. Quels sont les groupes/artistes qui vous ont marqué ou inspiré ? - Y en a énormément ! À la base, c’était la new wave française, notamment la compile Bippp qui avait été éditée chez Born Bad et répertoriait plein de groupes des années 80 de la new wave que les gens connaissaient pas, en tout cas les gens de notre âge connaissaient pas forcément. Ça a beaucoup marqué le début. Il y a aussi des trucs plus à l’ancienne, du boogie, un peu de jazz pour certains, et maintenant plus de psyché ! On a un peu de tout mais après on aime bien écouter des trucs qu’on n’aurait pas pensé écouter, on n’a pas de style particulier, on écoute un peu de tout ! Comment vous viennent vos idées pour les clips ? Comment les réalisez-vous ? - Par rapport au morceau, ce à quoi ça nous fait penser, après ça dépend aussi des moyens. Par exemple, sur les deux derniers clips, Sphinx nous a coûté plusieurs milliers d’euros alors que Où va le monde a coûté quoi, 40 balles ! Parce qu’on a fait des courses pour filmer en faisant des courses, mais sinon on a pris un appareil photo et on s’est baladés dans la rue, les apparts… En général on aime bien faire un clip par chanson, mais ça demande quand même du temps, on a souvent des idées mais pas forcément le temps. Il n’y a pas vraiment de règles pour les clips, c’est comme ça vient ! C’est comme en général, il n’y a pas de règle ! Yeah ! Pourquoi changez-vous de chanteuses ? - Pour avoir des timbres de voix différents. C’est juste une question d’album, parce qu’en live on a toujours la même chanteuse, à part les gros concerts comme à l’Olympia où on a les 7/8 chanteuses. Changer de chanteuse c’est comme changer d’instrument, pour donner un grain à chaque chanson ! Elles ont chacune leur petit truc. Quelque chose vous a particulièrement inspiré pour votre dernier album, qui sortira en septembre ? - Plein de choses… Tout ce qu’on a vécût depuis 4 ans, des histoires qui se sont passées ou des trucs qui viennent de nulle part. On ne recherche pas une thématique précise, on fait l’album avec les chansons écrites au fur et à mesure. Qu’avez-vous ressenti la première fois que vous êtes passé en couverture de magasine ? - On était fier ! (rires) ça fait tout drôle… On ne s’habitue pas, bon ce n’est pas non plus un groupe à l’américaine mais c’est rigolo, ça fait tout bizarre au début, peut-être qu’on n’en a plus conscience maintenant mais on ne s’habitue pas… On arrive à la finalité d’une chose, qui relance sur autre chose, on est tout le temps surpris. - Noé : Moi je réalise surtout quand mes parents me voient, qu’ils sont fiers de moi. Là je me dis : c’est cool ! Prévoyez-vous une tournée pour cet album ? Où ça ? - Oui, un peu partout dans le monde ! Que pensez-vous des plateformes de téléchargements et attendez-vous beaucoup d’internet ? - Bonne question… Attendre beaucoup d’internet, non pas spécialement, mais on est obligé de fonctionner avec, on s’en sert comme tout le monde, maintenant il n’y a plus trop le choix. Et puis c’est pratique, les jeunes, notre génération, on écoute tous de la musique en ligne ! On peut aussi acheter des cd sur internet. On doit vendre plus grâce aux téléchargements… On a sorti un album sur vinyle sinon ! Quelles sont vos plus belles rencontres grâce à la musique ? - On a fait plein de rencontres trop cool, c’est dur de hiérarchiser tout ça… Est-ce que la musique, votre groupe, ou la célébrité, vous a permis de réaliser un rêve ? - Pas vraiment, dans le sens que ce n’était pas un rêve de base, c’est arrivé comme ça et c’est allé très vite et on ne s’y attendait pas ! Après quand on prend un peu de recul et qu’on se rend compte qu’on arrive à vivre de la musique, forcément on est tout content, c’est cool ! On a la chance de pouvoir être peinard, de pourvoir faire des projets et ça c’est toujours cool ! Mais on ne sait pas trop où on va. Enfin, si vous deviez être une femme, comment seriez-vous ? - Ultra bonne ! (rires) Sinon, classe et jolie à la fois, intelligente… Si possible ! On a déjà été femme en plus, dans le clip de Si un jour on était tous travesti [à voir] ! C’est surement assez proche de ce à quoi on aurait pu ressembler, on était plutôt pas mal ! Sphinx : youtube.com/watch?v=XOic6pVAN30 Où va le monde : youtube.com/watch?v=fQDEUU1lyZQ Nouvel album en septembre 2016, toute l’actu de La Femme : lafemmemusic.com/tour/ Rock en Seine : à voir ici

Crédits photo : Studio Harcourt pour La Femme

Propos recueillis par Angèle

 
 
 

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