Les groupes de l'Euro (1/6): Groupe A, des Hommes et des Bleus
- Jude
- 11 juin 2016
- 4 min de lecture

NB: cet article a été écrit avant le match d'hier soir mais n'a pas alors été publié à cause d'un petit problème interne dans la rédaction.
Nous nous excusons de ce retard bien malheureux qui fausse quelque peu le propos de l'article mais vous rappelons qu'il reste cinq matchs de ce groupe A à disputer, dont Suisse-Albanie qui se joue au moment où nous publions cet article: foncez-le voir sur TF1 ou BeInSport ! ;-)
Soyons honnêtes : si on remplaçait la France par n'importe quelle autre tête de série (Allemagne, Angleterre, Espagne, Belgique, Portugal), le groupe A s'en retrouverait assez dénué d'intérêt pour le supporter français lambda.
Oui mais voilà, c'est le groupe de la France, un quart du pays va regarder les trois matchs de poule des Bleus et les projecteurs sont donc braqués sur ce groupe très peu sexy et relativement faible. On dit relativement parce que contrairement à ce que certains semblent penser, ces trois matchs seront sans doute tout sauf une promenade de santé pour la France, et au risque de paraître frileux on se satisferait amplement d'une première place faite de victoires serrées et non d'humiliations, ce qu'attend apparemment le footix de base.
Bien sûr, il n'est pas non plus impossible de voir la France se balader comme lors de ses deux premiers matchs du dernier Mondial (3-0 contre le Honduras et 5-1 face à la...Suisse, tiens tiens, dans ce qui est le grand match référence de la France version Deschamps, devant la "remontada" presque inespérée pour se qualifier à ce même Mondial contre l'Ukraine - 3-0 en barrages retour après avoir perdu 2-0 à l'aller- et le nul héroïque ramené d'Espagne durant les éliminatoires de cette Coupe du Monde 2014, encore et toujours - 1-1).
Cette équipe a sans doute la capacité de souffler la Roumanie, l'Albanie et la Suisse, portée par une attaque tourbillonnante dont les possibilités semblent infinies, un élan populaire énorme et une confiance qui ira crescendo si les Bleus gagnent ce soir. Mais méfiance, méfiance, méfiance. À vrai dire, sans vouloir tomber dans l'extrême opposé, il y a même un peu d'inquiétude à nourrir tant ces équipes chiantes à jouer, accrocheuses défensivement, prêtes à profiter malicieusement du moindre contre, réussissent historiquement mal aux Tricolores (coucou la Bulgarie, coucou la Lituanie, coucou la Roumanie -justement-, enfin coucou tous ces matchs d'éliminatoires ultra-stressants voire déprimants des ères Domenech et Blanc durant lesquels les Bleus ramaient horriblement pendant une heure, donnant l'impression de pouvoir jouer deux jours sans marquer, avant de finalement s'en sortir, ou, plus rarement mais on a des exemples douloureux en mémoire, de perdre lamentablement sur un contre bien moisi comme il faut).
La Roumanie et l'Albanie ont typiquement le profil du client de l'emmerdeur, du relou de service. La première nommée n'a encaissé que deux buts en éliminatoires (certes contre des équipes bien plus faibles que la France, mais quand même, les mecs doivent savoir défendre) et est selon l'ensemble des suiveurs une équipe soudée, plus, un groupe uni. Ce que l'EDF tend à être mais qui sait si la superbe entente de ces derniers mois subsistera en cas de match serré, tendu, crispant.

La Roumanie.
L'Albanie présente à peu près le même profil et a en plus accroché la France en amical il y a peu. Menés par une connaissance des fans de foot hexagonaux, Lorik Cana, les Albanais sont à l'image de leur capitaine (Cana donc) : costauds, bagarreurs, un peu hargneux, courageux. Si les Bleus sont au top techniquement et les trimballent tranquillement sur tout le terrain ce sera jouissif mais si c'est plus compliqué que ça, attention...

L'Albanie.
Les Suisses sont différents: si on a pu leur en coller 5 il y a deux ans, c'est bien parce que la porte n'est pas fermée à triple tour derrière. Les Helvètes sont bien plus joueurs et enthousiasmants que les Roumains et les Albanais et, oublions le passé, a priori nos adversaires les plus coriaces, d'autant que la confrontation clora le groupe, pour ce qui sera peut-être une bataille pour la première place (synonyme de tableau bien plus clément).

La Suisse.
Une constante chez les adversaires des Bleus: pas de star(s), ou si peu, quand nous avons Pogba, Griezmann, Evra, Matuidi ou Martial. Pas de stars mais des groupes, des équipes, c'est certain. Une autre constante: pour ces trois équipes, les Bleus sont l'adversaire à battre, le gros du groupe contre qui il s'agira de défendre et de placer quelques contre tranchants (même si encore une fois les Suisses peuvent faire jeu égal techniquement, en témoigne leur super match contre l'Argentine en huitièmes à la Coupe du Monde). La France a donc largement les moyens de franchir tranquillement ce premier tour, avec panache et classe, et de confirmer son statut de favori (ou plus exactement de membre d'un groupe de cinq ou six favoris) mais il faudra être prudent, patient, calme, et ne pas prendre ces adversaire de haut. Sinon, la chute pourrait être très douloureuse.
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