top of page

Faites-nous rêver !!!

  • Jude
  • 9 juin 2016
  • 3 min de lecture

Six ans que la France (du foot) attend cet Euro.

Entre temps, il y a eu le cauchemar et la honte à Knysna, la médiocrité et le désespoir en Ukraine et en Pologne, l'étincelle et le vent frais au Brésil.

Et alors que l'Équipe de France s'était enfin reconstruite, avait enfin ré-appris à avaler sa salive après le couteau planté dans la gorge par Knysna, alors qu'elle s'avançait sereine, confiante, imposante vers "son" Euro, alors que cette saison 2015-2016 devait lui servir à peaufiner les détails, à monter en puissance et a effrayer la concurrence, elle a vécu une saison en enfer.

Du 13 novembre à la polémique aussi stupide que dangereuse sur le prétendu racisme qui aurait écarté Karim Benzema, en passant par l'affaire de la sextape (qui est LA raison de l'absence de Benzema et indirectement de celle de Mathieu Valbuena, qui est LA victime de l'histoire) et les forfaits de Raphaël Varane (le taulier de la défense, la seule garantie dans ce secteur de jeu qui constitue a priori le grand talon d'Achille des Bleus), Lassana Diarra (qui sortait d'une saison époustouflante avec l'Olympique de Marseille et illuminait le jeu de l'EDF), Mamadou Sakho (qui sans être un titulaire indiscutable ou un joueur phare était un cadre et un meneur d'homme, l'un des rares de cette sympathique mais un peu timide équipe) ou encore Nabil Fékir (le talent brut de Lyon, probablement un futur -très- grand, s'étant blessé gravement en début de saison alors qu'il venait d'intégrer les Bleus de façon bluffante), ce qui devait être une belle année de préparation, une tournée nationale heureuse vers le grand évènement, fut un long chemin de croix.

Mais maintenant qu'on y est, tout doit être oublié.

Les derniers mois doivent être laissés à la porte et la compétition doit se dérouler sans les absents et les fantômes.

Si c'est le cas, on a des raisons d'y croire, des motifs d'espoir.

Parce que même amputée de Benzema et Ben Arfa (non retenu, autre polémique) -pas forcément un mal pour le groupe-, le potentiel offensif des Bleus reste époustouflant, comme l'ont démontré les quatre derniers matchs, au cours desquels les joueurs de Deschamps ont inscrit treize buts.

Parce que même si, c'est vrai, on en gagne pas -plus en tout cas- une compétition sans une grande défense, ce groupe semble soudé et cette équipe capable de défendre comme un seul homme.

Parce que la France de 98 connaissait elle aussi des temps durs avant la compétition, pour le résultat que l'on connaît.

Parce que cette équipe semble capable, sur un match, de battre n'importe qui, de déchaîner les enfers sur son adversaire, comme contre la Suisse en 2014 (d'accord, la Suisse, ce n'est pas l'Allemagne ou l'Espagne mais la force collective vue ce jour là ferait feu de tout bois).

Parce qui est nettement plus fort, franchement? L'Allemagne est sans doute favorite, certes, mais a eu du mal à digérer son sacre mondial; l'Espagne, même rajeunie et forte d'un évident savoir-faire, paraît encore convalescente; l'Italie est toujours dangereuse et chiante à jouer (pouah, nos meilleurs ennemis) mais semble vieille et en manque d'attaque; la Belgique et l'Angleterre ont des jeunesses incroyables mais manquent peut-être encore d'expérience; c'est peut-être l'année du Portugal, impressionnant en préparation, et qui a Cristiano (et ça, ça se passe de commentaires) mais les Lusitaniens souffrent historiquement en défense et dans les grands matchs. La France n'est pas plus forte que ces équipes mais pas moins non plus, et cette homogénéité sera le délicieux sel de l'Euro.

Parce que cette équipe est jeune, sympa, fraîche, souriante, emballante, même si elle aurait pu être un petit peu plus de tout ça avec un peu moins de forfaits, d'histoires, et quelques noms en plus sur la liste.

Parce qu'on gagne toujours l'Euro à domicile, c'est l'histoire qui l'dit.

Parce que ce serait magnifique de gagner, après cette année bien pourrie et bien dure, là où la mort a frappé il y a quelques mois, en plein match de ces petits Bleus.

Alors allez, les Bleus, vos supportes sont là !

Faites-nous rêver !

Jude

 
 
 

Comments


bottom of page