Février cinématographique
- Louise et Jude
- 3 févr. 2016
- 6 min de lecture

Vous voyez "Mois littéraire", la rubrique d'Angèle qui vous présente quelques livres sortis dans le mois qui valent le détour? Eh bien découvrez sa petite soeur: "Mois cinématographique", nouvelle rubrique L'Enfance Lue signée Louise et Jude qui vous propose une sélection mensuelle, semaine par semaine, des films qui, à des degrés divers et pour des raisons variées, méritent selon nous un moment dans les salles obscures.
3 février
La terre et l’ombre de Cesar Acevedo: fiction presque documentaire à portée très critique d’une Amérique du Sud tournée vers l’agriculture intensive et l’exportation de masse. Retournant au chevet de son fils malade après avoir abandonné sa famille il y a 17 ans, Alfonso découvre un décor apocalyptique autour de sa maison : des plantations de maïs à perte de vue qui déversent une pluie de cendres continue sur les habitants. Caméra d'Or à Cannes!

Chocolat de Roschdy Zem: ce film inspiré d’une histoire vraie retrace la vie du premier clown noir français dans l'Hexagone du 19e siècle. Mettant en scène la relation (qualifiée de raciste par certains) d’un souffre-douleur et son maître, le film semble diviser la critique.
La marcheuse de Naël Marandin: Lin Aiyu est une prostituée clandestine chinoise à Belleville (Paris) qui fait le trottoir en secret de sa fille jusqu’au jour où un inconnu blessé pénètre brutalement dans leur appartement. S’instaurent alors des relations ambigües et changeantes entre les trois personnages.
Steve Jobs de Danny Boyle: biopic sur l’ancien PDG du groupe Apple très attendu par la critique et les fans de la marque notamment après l’annonce du casting étincelant (Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen..). Le film se place dans les coulisses du lancement de trois produits emblématiques Apple et nous entraîne dans les méandres de la révolution numérique tout en dressant le portrait de cet homme encore adulé aujourd’hui. A voir ne serait-ce que pour la performance -qui promet- du génial Michael Fassbender, qui peut viser l'Oscar.
Anomalisa de Charlie Kaufman et Duke Johnson est entièrement réalisé en motion capture et images de synthèse ce qui en fait une prouesse technique qui suscite déjà l’intérêt du public. Michael Stone, père de famille et auteur de l’ouvrage Comment puis-je vous aider à les aider ? est le stéréotype de l’homme banal et moyen. Lors d’un voyage d’affaire, il découvre en la personne de Lisa, représentante en pâtisserie, la possibilité d’échapper à sa vie monotone.
10 février
Deadpool de Tim Miller se targue d’incarner le renouveau de Marvel, qui veut varier les plaisirs afin d'éviter que son inconditionnel public ne se lasse après des années de cartons au bpx-office et alors que se profilent d'infinies suites aux aventures des super-héros les plus célèbres du monde. Humour noir/gore/grivois en vue pour un film qui s'annonce spicy et qui aura au moins le courage d'être singulier. Espérons que ça ne soit pas lourdingue...
Free Love de Peter Sollett. Années 2000. Laurel, est une brillante inspecteur du New Jersey. Sa vie bascule le jour où elle rencontre la jeune Stacie. Leur nouvelle vie s’effondre quand Laurel découvre qu’elle est atteinte d’un cancer en phase terminale. Oui, le thème de l'amour entre deux femmes, grand classique du moment, est vu et revu mais ça donne souvent de beaux et intéressants films et Julianne Moore+Ellen Page, on ne peut âs rater ça!
Les innocentes de Anne Fontaine: petit coup de cœur personnel de Louise. L'histoire se déroule en Pologne en 1945: Mathilde Beaulieu, infirmière pour la Croix-Rouge, est chargée de soigner les soldats français avant leur rapatriement; l’apparition d’une religieuse polonaise demandant de l’aide entraîne Mathilde à la découverte d’un couvent où des nonnes vivent coupées du monde et sont sur le point d’accoucher après avoir été mises enceintes dans des conditions dramatiques. Se noue alors une relation complexe entre Mathilde l’athée convaincue et ses sœurs attachées à leur vocation.
El Clan de Pablo Trapero. Produit par Almodovar (comme le délirant Nouveaux Sauvages), doté d'une bande-annonce intriguante et alléchante, parlant de famille et de mafia, situé dans un contexte historique intéressant (fin de la dictature argentine)...: El Clan a tout pour plaire! Espérons qu'il soit à la hauteur des attentes suscitées!

Homeland: Irak année zéro - partie 1/Avant la chute et partie 2/Après la bataille de Abbas Fahdel: d'un coup, les deux volets du très ambitieux et prometteur projet d'Abbas Fahdel, cinéaste irakien qui livre dans ce documentaire choc des images de son pays avant et après la guerre.

Beira-Mar ou l'âge des premières fois de Filipe Mazembacher et Marcio Reolon: C’est l’hiver au Brésil. Lorsque Martin doit rejoindre le littoral et rencontrer pour la première fois la famille de son père, il propose à son meilleur ami de l’accompagner. Tomaz accepte, voyant ce séjour comme l’occasion de raviver leur amitié.

17 février
Ave, César! de Joel et Ethan Cohen. Le 17ème film des frères Cohen raconte l’histoire d’Eddy Manix, un "fixeur" : un homme engagé par les studios hollywoodiens pour arranger les problèmes des grandes stars, il est ici chargé de retrouver un acteur célèbre justement kidnappé. Gros casting (Josh Brolin, George Clooney, Scarlett Johansson, Ralph Fiennes...), gros moyens et grosse attente mais la bande-annonce laisse songeur...
Un jour avec, un jour sans de San-Soo Hong: film sud-coréen qu'une partie de la rédac a eu le plaisir de voir au Festival des Trois Continents à Nantes en avant-première. Constitué de deux parties (comme deux films en un), Right Now, Wrong Then (le titre original) est un pari reposant sur un concept très intéressant mais pas exploité au mieux: on assiste à la même hsitoire deux fois les détails modifient les uns après les autres la trame scénaristique. Ce qui donne un film joli et pétique selon Jude (autant le dire tout de suite, Louise s'est endormie mais en même temps on a vu 13 films en 4 jours donc on peut bien lui passer ça) mais qui en a rendu fou beaucoup. A ne pas voir si on est de nature trop impatiente/hystérique.
L'Homme qui répare les femmes deThierry Michel. Prix Sakharov 2014, le Docteur Mukwege est internationalement connu comme l’homme qui répare ces milliers de femmes violées durant 20 ans de conflits à l’Est de la République Démocratique du Congo, un pays parmi les plus pauvres de la planète, mais au sous-sol extrêmement riche.
Sleeping Giant de Andrew Cividino: Adam est un adolescent qui passe l'été avec ses parents au bord du vaste Lac Supérieur, à la frontière des Etats-Unis et du Canada. Sa routine se brise quand il se lie d'amitié avec Riley et Nate, deux cousins qui jouent aux petits malins en passant leur temps libre entre débauche, insouciance et sauts périlleux du haut des falaises.
24 février
Dans ma tête un rond-point de Hassen Fehrani. Dans le plus grand abattoir d’Alger, des hommes vivent et travaillent à huis-clos aux rythmes lancinants de leurs tâches et de leurs rêves. L’espoir, l’amertume, l’amour, le paradis et l’enfer, le football se racontent comme des mélodies de Chaabi et de Raï qui cadencent leur vie et leur monde.
Le Silence et la douleur de Patrick Séraudie: Tulle, 9 Juin 1944. 99 hommes sont pendus aux balcons et 149 déportés par la 2ème division S.S. Das Reich. Celle qui le lendemain massacre les habitants d’Oradour-sur‐Glane. A Tulle, une chape de plomb s’est abattue sur la ville.
Tempête de Samuel Collardey: A 36 ans, Dom est marin pêcheur en haute mer et ne rentre que quelques jours par mois à terre. En dépit de ses longues absences, il a la garde de ses deux enfants. Dom fait tout pour être un père à la hauteur. Il rêve même d’avoir sa propre affaire, un petit bateau de pêche à la journée qu’il exploiterait avec son fils.
Merci Patron de François Ruffin: Pour Jocelyne et Serge Klur, rien ne va plus : leur usine fabriquait des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes, mais elle a été délocalisée en Pologne. Voilà le couple au chômage, criblé de dettes, risquant désormais de perdre sa maison.
The Revenant de Alejandro Gonzalez Innaritu avec Leonardo Di Caprio est probablement le film dont vous avez le plus entendu parler en ce début d’année 2016. Le film, démoli par une partie de la presse mais encensé par une autre, raconte l’histoire de Hugh Glass, un trappeur attaqué par un ours puis grièvement blessé. Ses compagnons de chasse l’abandonnent à une fin certaine pourtant Glass se refuse à la mort, va alors commencer l’épopée de sa survie et sa vengeance. Enfin l'Oscar pour le grand "Leo"?

Nahid de Ida Panahandeh: primé à Cannes avec son Prix du Jury dans la sélection Un certain regard, le film décrit le quotidien des femmes en Iran à travers l’histoire presque autobiographique de Nahid, jeune divorcée, et son fils de 10 ans. Après un divorce en Iran la garde de l’enfant revient légalement au père mais l’ex-mari de la protagoniste accepte de renoncer à élever son fils à condition que Nahid ne se remarie pas.
Voili, voilou, bonnes séances!! :-D
Louise et Jude

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