Chers adultes, votez !!!

Les enfants parlent aux adultes, je répète, les enfants parlent aux adultes.

Chers adultes,

vous avez ce magnifique droit que nous n'avons pas encore. Voter. Voter est un droit mais voter est, plus que jamais peut-être, un devoir. Nous nous sommes tant battus pour obtenir la démocratie et le droit de vote (on ne le dira jamais assez, les femmes ne peuvent voter que depuis 70 ans, ce qui est plus qu'aberrant) que nous ne pouvons pas ne pas défendre ce droit de toutes nos forces. Des décennies de lutte pour nos valeurs et nos droits ne peuvent pas, ne doivent pas être détruites par désinvolture, par oubli, par dégoût de la classe politique...

Oui, je comprendrais que vous ayez la tête ailleurs en ce moment.

Oui, je comprendrais que vous soyez (très) déçus de la classe politique; que vous soyez de droite (scandales sans fin, tendance mafieuse, conflits ridicules...), de gauche (on attendait tellement plus, sur les plans social et sociétal notamment, de ce gouvernement...) ou d'extrême-gauche (leaders peu charismatiques, critiques constantes sans pas proposer de réelles solutions...), votre colère serait légitime.

Mais je ne comprendrais pas que vous ne votiez pas, aujourd'hui et dans les semaines, les mois et les années à venir.

Ne pas voter, aujourd'hui, demain ou dans deux ans, serait un tel non-sens, une telle bêtise (excusez-moi mais il faut dire les choses) de la part d'un peuple qui a fait de si grandes choses dans son histoire, qui a fait encore de si belles choses ces dernières emaines.

Ne pas voter, ce serait le meilleur cadeau à faire au Front National et à sa haine de l'autre, assurément.

Ne pas voter serait le meilleur cadeau à faire à Daech, assurément.

Les ennemis de la démocratie, de la liberté, de l'égalité, de la fraternité et de la laïcité, qu'ils soient à Raqqa ou à Béziers, à Mossoul ou à Carpentras, n'attendent que ça.

Ne pas voter serait inexcusable.

Oh, bien sûr, il faudra, ensuite, en faire plus, aller dans les écoles, sur les places publiques, sur les forums; bien sûr, il faudra, ensuite dire plus que "No pasaran", faire plus que voter; bien sûr, il faudra, ensuite s'engager, manifester, s'impliquer dans la vie de la cité et de la Nation; bien sûr, il faudra, ensuite, tout mettre en oeuvre pour gagner l'immense guerre idéologique qui nous attend.

Mais en attendant demain, il faut faire avec ce que l'on a- ce droit, ce devoir: voter.

En attendant demain, il faut le dire: la gauche et la droite, ce n'est pas la même chose et l'extrême-droite est encore une chose tout à fait différente, un danger réel, une ombre morbide qui menace tout ce en quoi nous croyons.

En attendant des lendemains qui chantent, il faut éviter qu'aujourd'hui ne retentissent des cris de haine.

Jude

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